La paroisse Saint-Pierre-Julien-Eymard se fait attendre

Le conseil de la paroisse Saint-Pierre-Julien-Eymard tarde à se constituer.

La paroisse Saint-Pierre-Julien-Eymard se fait attendre | 20 avril 2023 | Article par Thomas Verret

Le fondateur de l’organisme Espace communautaire Saint-Sacrement, Louis Bélanger.

Crédit photo: archives

Le conseil de la paroisse Saint-Pierre-Julien-Eymard tarde à se constituer.

Une première assemblée de cette paroisse citoyenne responsable de l’église du Très-Saint-Sacrement était notamment anticipée à l’hiver. Le recours collectif contre le diocèse de Québec a créé des remous, ce qui a retardé le processus.

Objectif 250 paroissien·ne·s

Aussi, les responsables diocésains sont insatisfaits du niveau de participation des paroissiens depuis l’appel à la mobilisation citoyenne lancé à la fin de l’automne.

« Le défi à atteindre est un noyau de 250 paroissiens qui veulent s’impliquer », spécifie Louis Bélanger. Ce dernier fait partie du comité de transition entre les paroisses Bienheureuse Dina-Bélanger et Saint-Pierre-Julien-Eymard. Formée à la suite du décret signé par l’Archevêque de Québec, cette « paroisse personnelle » a pour seul actif l’église et son terrain immédiat.

« On est en train d’augmenter le niveau de participation », indique-t-il.

M. Bélanger ne désespère pas malgré le fait que la date de la première assemblée ne soit toujours pas connue. Après tout, il a rencontré des défis plus importants dans les dernières années, lui qui a instigué le mouvement citoyen pour la sauvegarde de l’église.

Celui qui a également fondé l’organisme SOS Saint-Sacrement est convaincu que l’objectif fixé par le diocèse sera atteint. Il prévoit la rencontre initiale en mai pour composer le conseil d’administration de la paroisse Saint-Pierre-Julien-Eymard.

« On va être capable de mettre en place une bonne équipe », assure-t-il.

Des appuis

D’illustres paroissiens soutiennent la cause, entre autres le député fédéral de la circonscription Jean-Yves Duclos, la conseillère municipale du district Catherine Vallières-Roland, et un acteur de la première heure, Yvon Bussières. C’est sans compter la Ville de Québec, les gouvernements du Québec et du Canada, de même que « les 10 000 signataires d’une pétition pour la relance de l’église ».

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« Il y a énormément de gens qui vont vouloir mettre l’épaule à la roue », estime Louis Bélanger.

Au bout du compte, ce sont les citoyen·ne·s qui devront continuer de s’activer pour redonner vie à leur église.

« Un véhicule légal utilitaire »

Une fois créée, la paroisse Saint-Pierre-Julien-Eymard agira, en quelque sorte, comme un « véhicule légal utilitaire » pour l’obtention « d’assurance mutuelle de fabrique », d’un « statut fiscal intéressant », etc.

M. Bélanger ne vit pas dans le dénis pour autant. Il reconnaît l’ampleur de la tâche, mais voit tout de même la suite des choses positivement. Le classement patrimonial de l’église et l’octroi d’une somme majeure par le Ministère de la culture pour sécuriser le bâtiment lui font dire que le dossier est sur la bonne voie.

« Ce n’est pas piqué des vers, on a quand même une subvention de 4M$ entre les mains, il y en a qui sont pires que nous », relativise-t-il.

C’est la Ville qui doit « gérer » l’aide financière via un programme d’entente. Prévus pour 2023 et 2024, ces travaux d’envergure s’avèrent « un défi d’exécution ». À elle seule, la pose de l’armature en métal sur le clocher de l’église représente une complexe et onéreuse opération de 2 M$.

« Ce sont de gros projets. Ce n’est pas comme réparer une porte! »

Cela dit, Louis Bélanger a confiance en l’administration Marchand, qui, à ses yeux, se range « derrière la communauté » dans toute cette affaire.

« Le parti (Québec forte et fière) en place actuellement s’est vraiment engagé à valoriser le site, contrairement à l’ancienne administration qui était plus en faveur de la démolition. On a une bonne collaboration avec la Ville. Ça promet. »

Réouverture du sous-sol

D’ailleurs, le sous-sol de l’église du Très-Saint-Sacrement pourra rouvrir « au courant des prochains mois », avant la réalisation des travaux majeurs de sécurisation, toujours selon les dires de Louis Bélanger. Un récent rapport d’inspection permet cette réouverture, laquelle nécessitera des « travaux mineurs ».

La prochaine étape du plan consistera ensuite à « maximiser l’entrée de revenus » pour l’opération du bâtiment; l’électricité, le chauffage, explique M. Bélanger. L’église pourrait notamment servir pour des locations. Les revenus de stationnement et d’antenne sur les clochers ont repris dernièrement. D’une certaine façon, l’édifice reprend vie, tranquillement, pas vite.

« Plus tranquillement qu’on ne le pensait, admet Louis Bélanger, qui se dit néanmoins encouragé par les derniers développements.

« Ça reprend vie. On est là-dedans. Ça va bouger », assure-t-il.

Enfin, une autre bonne nouvelle vient de parvenir à ses oreilles, soit un legs testamentaire de 25 000 $, un don dédié spécifiquement à l’église du Très-Saint-Sacrement et à la paroisse Saint-Pierre-Julien-Eymard.

« Des choses comme ça nous disent qu’on va être en mesure de tirer notre épingle du jeu », conclut M. Bélanger.

Les personnes désireuses de s’impliquer au sein de la paroisse Saint-Pierre-Julien-Eymard doivent écrire à l’adresse saint-sacrement@ecdq.com. Il suffit de fournir ses coordonnées et de copier-coller une brève déclaration disponible sur le site de l’Église catholique de Québec.

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