Un projet intergénérationnel inspirant aux Jardins Saint-Sacrement

Depuis septembre, la résidence privée pour aînés (RPA) Les Jardins Saint-Sacrement loge gratuitement deux étudiantes de l'Université Laval. En retour, Alicia Verrelli et Jeanne Huard doivent s'investir bénévolement auprès des résidents. Ce projet novateur contribue à briser l'isolement social des personnes âgées.

Un projet intergénérationnel inspirant aux Jardins Saint-Sacrement | 12 janvier 2023 | Article par Thomas Verret

La vie est plus belle à la résidence depuis que deux étudiantes de l’Université Laval y ont emménagées.

Crédit photo: Pexels

Depuis septembre, la résidence privée pour aînés (RPA) Les Jardins Saint-Sacrement loge gratuitement deux étudiantes de l’Université Laval. En retour, Alicia Verrelli et Jeanne Huard doivent s’investir bénévolement auprès des résidents. Ce projet novateur contribue à briser l’isolement social des personnes âgées.

Le directeur général de la RPA a vanté les bienfaits du « projet intergénérationnel », mardi, lors du Conseil de quartier de Saint-Sacrement.

« Leur présence et leur dynamisme amènent un vent de fraîcheur à la résidence », résume Alan Burns.

Des personnes âgées comme colocs

En plus d’un logement meublé, Alicia et Jeanne bénéficient de deux repas gratuits par jour. Elles partagent leurs repas dans la salle à manger en compagnie de leurs colocataires, âgé.e.s de 74 à 102 ans. En fait, les deux jeunes femmes dans la jeune vingtaine n’ont rien à débourser, que ce soit pour le transport en commun ou l’Internet. Tout est fourni par la résidence Les Jardins Saint-Sacrement.

En échange, les étudiantes font chacune 10 heures de bénévolat par semaine. Le projet s’articule à travers des activités, principalement le soir et la fin de semaine, comme le bingo, les casse-têtes ou la musique, par exemple.

« Le but, c’est d’aller chercher les gens, explique Alan Burns. On veut que tout le monde puisse en profiter. »

Des relations intergénérationnelles enrichissantes

Située au cœur du quartier Saint-Sacrement, la maison de retraite de la rue Garnier héberge quelque 60 personnes âgées autonomes ou en perte d’autonomie.

Les résidents sortent moins qu’avant, mais ceux-ci ont désormais l’impression que c’est le monde extérieur qui vient à eux, en quelque sorte. Les personnes aînées ont notamment des échanges avec Alicia et Jeanne sur l’actualité. Ces dernières les aident aussi avec les technologies de l’information.

Ainsi, le projet et les relations évoluent au fil du temps.

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« Il y a vraiment une complicité qui se développe entre les gens, observe Alan Burns. Des liens significatifs se créent. »

En fin de compte, l’expérience s’avère profitable, autant pour les personnes âgées que les étudiantes.

« Les aînés leur apportent beaucoup », souligne le DG des Jardins Saint-Sacrement.

Un projet bien en selle

Deux bénévoles dévouées, Hélène Gauthier et Louise Dépatie, ont instigué cette initiative. Trois partenaires financiers y contribuent, soit le Secrétariat à la jeunesse, la Caisse Desjardins du Plateau Montcalm et la pharmacie Familiprix Dominique Boivin. Les subventions obtenues jusqu’ici assurent la pérennité du projet pour les deux prochaines années, à raison d’environ 40 000 à 50 000 $ annuellement.

« On commence déjà à regarder pour la suite, confirme M. Burns. Notre objectif est de faire durer le projet dans le temps de façon innovante. »

La beauté de la chose est que ce projet intergénérationnel permet d’agir sur plusieurs enjeux en même temps, à savoir la solitude des aînés, la pénurie de main-d’œuvre et la crise du logement étudiant.

« C’est l’avenir, affirme le directeur des Jardins Saint-Sacrement. On espère maintenant que ça va faire des petits ailleurs », conclut Alan Burns.

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