Qualité de l’air : un premier plan d’action pour la Ville

Pour la première fois de son histoire, la Ville de Québec se dote d'un plan d'action pour améliorer la qualité de l'air. Les mesures s'articulent autour de trois axes : le transport routier, le chauffage au bois et les activités industrielles. Elles s'appuient sur les résultats d'une campagne d'échantillonnage menée à la fin 2022, en collaboration avec le ministère de l'Environnement et le Port de Québec.

Qualité de l’air : un premier plan d’action pour la Ville | 29 août 2023 | Article par Thomas Verret

Le plan d’action 2023-2027 permettra d’agir sur trois grands axes : le transport routier, le chauffage au bois et les activités industrielles.

Crédit photo: Thomas Verret

Pour la première fois de son histoire, la Ville de Québec se dote d’un plan d’action pour améliorer la qualité de l’air. Les mesures s’articulent autour de trois axes : le transport routier, le chauffage au bois et les activités industrielles. Elles s’appuient sur les résultats d’une campagne d’échantillonnage menée à la fin 2022, en collaboration avec le ministère de l’Environnement et le Port de Québec.

Les constats qui s’en dégagent vont dans le même sens que les deux récents rapports sur la qualité de l’air extérieur, soit ceux du Groupe de contamination atmosphérique et du projet Mon environnement, ma santé.

« Les particules fines et le dioxyde d’azote, causés par le transport routier, du chauffage au bois et des activités industrielles, s’avèrent les composés les plus nocifs pour la santé », conclut l’étude.

Un an après le lancement de cette campagne d’échantillonnage, le maire Bruno Marchand, le ministre de l’Environnement Benoît Charette et le directeur du Port Mario Girard ont fait le point, mardi, avec les journalistes.

Le directeur de la division Prévention et contrôle environnemental à la Ville de Québec, Matthieu Alibert, participait également à la conférence de presse.

Concentration élevée dans le Vieux-Limoilou

Les dix stations ont permis de recueillir des données concernant les particules et les métaux présents dans l’air à différents emplacements de la Basse-Ville. L’étude révèle que la station du Vieux-Limoilou est plus fortement affectée par la zone industrielle et le réseau routier situés à proximité.

« Celle-ci présente les concentrations moyennes et maximales en particules en suspension totale les plus élevées en milieu communautaire », met en lumière M. Alibert.

En comparant ces résultats avec ceux des stations de la 3e Avenue, Saint-Fidèle et de la 8e Avenue, un constat général ressort.

« Plus on se déplace vers le nord, plus les concentrations en particules diminuent. »

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Mesures à venir

Le plan d’action prévoit notamment des modifications au Règlement sur les appareils de chauffage au bois. La Ville rendra obligatoire une déclaration de tous les équipements de combustion au bois (sauf les foyers extérieurs), en plus d’interdire l’installation de foyers d’ambiance ou décoratifs dans les constructions neuves.

La municipalité élargira aussi le programme de subvention pour le retrait ou le remplacement d’appareils de chauffage au bois non conformes.

En outre, le plan comprend un projet-pilote de lavage des roues des camions sur les chantiers, et l’inclusion de clauses relatives à la qualité de l’air dans les appels d’offres.

Enfin, la Ville créera une commission consultative sur la qualité de l’air, « pour un meilleur partage des connaissances et arrimage des actions ».

Pour parvenir à ses objectifs, l’administration municipale entend continuer de travailler avec ses partenaires gouvernementaux et institutionnels.

Bruno Marchand insiste d’ailleurs sur le fait que l’amélioration de la qualité de l’air est une responsabilité collective.

« La Ville de Québec, seule, ne peut pas y arriver, a-t-il convenu. Si l’on n’a pas la collaboration des entités du gouvernement du Québec, du Port de Québec et de d’autres secteurs industriels, on y arrivera pas. Nous avons tous un rôle à jouer. »

C’est vrai aussi pour monsieur et madame Tout-le-monde. Les citoyens peuvent faire leur part de diverses manières.

« Les gens ont du pouvoir sur ce qu’ils envoient à l’incinérateur, s’ils participent à la collecte des résidus alimentaires qui s’en vont vers l’usine de biométhanisation, s’ils sont capables d’utiliser le transport collectif ou des modes de transport actifs, comme la marche ou le vélo, et en réduisant leur utilisation du chauffage au bois », a précisé M. Marchand durant la période de questions.

Pour consulter le Plan d’action 2023-2027 pour une saine qualité de l’air extérieur, rendez-vous sur le site web de la Ville.

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