La Ville de Québec revient au scénario de 2019 pour l'insertion du tramway dans le secteur du Collège Saint-Charles-Garnier. L'administration Marchand exclut l'idée d'une rue partagée qui prévoyait le retrait des voies de circulation automobile sur le boulevard René-Lévesque, entre les avenues Louis-Fréchette et Joffre.
Tramway : pas de rue partagée dans le secteur du Collège Saint-Charles-Garnier
La Ville de Québec revient au scénario de 2019 pour l’insertion du tramway dans le secteur du Collège Saint-Charles-Garnier. L’administration Marchand exclut l’idée d’une rue partagée qui prévoyait le retrait des voies de circulation automobile sur le boulevard René-Lévesque, entre les avenues Louis-Fréchette et Joffre.
La Municipalité revient finalement au scénario de référence d’insertion privilégié à l’époque par l’administration Labeaume. Les aménagements comprennent une plateforme de tramway au centre de la chaussée, une station avec des quais latéraux et une voie de circulation automobile dans chaque direction. La limite de vitesse demeurera à 50 km/h sur le boulevard René-Lévesque. C’est ce qu’on a appris, mercredi après-midi, en conférence de presse.
Apaisement de la circulation
La Municipalité a, entre autres, pris en compte le report du trafic Est-Ouest, a spécifié Bruno Marchand. Le maire de Québec évoque la présence d’écoles, de centres de services et d’une piste cyclable sur la rue Père-Marquette. Les résident.e.s du quartier se sont prononcé.e.s à 47 % en faveur du scénario retenu lors des consultations du printemps, souligne-t-il. Les citoyen.ne.s ont exprimé des inquiétudes « d’y voir une circulation de transit plus abondante », a-t-il mis en lumière.
« La préoccupation citoyenne était importante à cet égard. »
D’ailleurs, la Ville dit avoir considéré une quinzaine de critères, dont le maintien de la priorité du tramway, les arbres, la capacité routière, les modes actifs et le milieu de vie.
32 arbres devront être abattus
Le scénario retenu nécessite l’abattage de 32 arbres d’alignement sur le boulevard René-Lévesque.
« Il n’y a pas d’avantage sans inconvénient, affirme M. Marchand. On maintient les avantages sur l’apaisement du quartier avec une circulation autoroutière assez fluide et le désavantage d’avoir à couper un peu plus d’arbres. »
La Ville indique cependant qu’il existe un fort potentiel de compensation, considérant l’espace disponible pour la plantation. Ainsi, « 50 nouveaux arbres pourraient être plantés sur des propriétés privées dans la zone immédiate de la station », précise-t-elle dans un communiqué.
« Ce quartier se régénèrera par la plantation d’un plus grand nombre d’arbres et gardera ses qualités remarquables, notamment dans la durabilité et le temps, assure Bruno Marchand. On est capable de compenser largement et d’avoir une qualité de quartier vraiment intéressante au niveau de la canopée et de la captation des gaz à effets de serre. »
Scénarios écartés
La Ville de Québec jonglait initialement avec trois scénarios pour ce secteur. Rapidement, celle-ci a écarté le scénario 2 qui prévoyait d’éliminer la station Saint-Charles-Garnier. Elle s’est alors concentrée sur les scénarios 1 et 3. Ceux-ci ont recueilli des appuis quasi identiques auprès de la population.
Au total, quelque 2 000 réponses ont émané des différentes activités de participation publique organisées par la Municipalité. Le scénario retenu a obtenu la faveur de 62 % des participants aux ateliers de consultation. De plus, celui-ci était priorisé par 40 % des répondants au questionnaire en ligne.
Une proportion de 26 % des répondant.e.s aux ateliers ont quant à eux préféré le scénario 2, qui prévoyait le retrait des voies automobiles dans le secteur. Parmi les répondant.e.s au questionnaire en ligne, 41 % ont aussi voté pour ce scénario. Seulement le tiers des résident.e.s du quartier souhaitaient cette avenue.
Selon Maude Mercier-Larouche, la Ville de Québec a respecté la volonté des citoyen.ne.s.
« Les gens du secteur nous ont manifesté leurs attentes et leurs craintes par rapport à l’insertion du tramway et nous avons pu prendre une décision éclairée, estime la responsable de l’interaction citoyenne dans le dossier du tramway. Le sentiment de sécurité dans les quartiers qui entoure la station est primordial. »
En fin de compte, l’administration municipale se réjouit de la réponse des citoyen.ne.s, qui la conforte dans sa décision.
« On abondait dans le même sens », a révélé Mme Mercier-Larouche.
Les informations concernant le projet de tramway se retrouvent sur le web. Les citoyen.ne.s peuvent également se référer à la page Facebook ou encore s’abonner à l’infolettre.
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