Voice of English-speaking Québec : le son de la communauté d’expression anglaise

Sur tout le territoire de la Capitale-Nationale, environ 15 000 personnes déclarent avoir l’anglais comme première langue parlée à la maison. Voice of English-speaking Québec (VEQ) est un organisme à but non lucratif voué à assurer la vitalité de cette communauté.

Voice of English-speaking Québec : le son de la communauté d’expression anglaise | 17 mars 2023 | Article par Simon Bélanger

Brigitte Wellens est directrice générale de Voices of English-speaking Québec depuis 2015.

Crédit photo: Courtoisie Brigitte Wellens

Sur tout le territoire de la Capitale-Nationale, environ 15 000 personnes déclarent avoir l’anglais comme première langue parlée à la maison. Voice of English-speaking Québec (VEQ) est un organisme à but non lucratif voué à assurer la vitalité de cette communauté.

Fondé en 1982, Voice of English-speaking Québec (VEQ) occupe un bureau du pavillon Jeffery Hale, voisin de l’hôpital du même nom. En janvier 2020, l’organisme a aussi ouvert un bureau satellite à Shannon, dans la couronne nord de Québec, afin de desservir la communauté de langue anglaise qui habite dans les environs.

Brigitte Wellens, originaire de Montréal, a habité Saint-Gabriel-de-Brandon, dans Lanaudière, pendant 14 ans, avant de s’établir à Québec à 2005.

Directrice générale de VEQ depuis 2015, elle ignorait même qu’il y avait une communauté d’expression anglaise lors de son arrivée à Québec.

« J’entendais parler des gens en anglais et je me disais que c’étaient des gens en visite, des touristes. Je me suis rendue compte que non et qu’il y avait des services disponibles [pour la communauté d’expression anglaise] », se rappelle Mme Wellens.

Elle a entendu parler de VEQ pour la première fois en suivant la formation Leaders et décisionnelles du YWCA, alors que sa mentore de l’époque siégeait au conseil d’administration de l’organisation.

Une communauté qui se fond dans le décor

Brigitte Wellens l’avoue d’emblée : la communauté d’expression anglaise de Québec est assez répartie sur le territoire et dispersée à travers la population. Elle n’est pas vraiment concentrée dans certains quartiers, comme elle peut l’être davantage à Montréal.

« On est bien dissimulé.e.s, la plupart quand même bilingues ou très capables de se débrouiller en français. Beaucoup de gens travaillent déjà au sein de la communauté francophone », explique-t-elle.

Il n’est pas rare que les gens découvrent l’existence de VEQ par hasard, à travers des organismes partenaires ou par les soins de santé.

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« La santé et les services sociaux sont souvent une porte d’entrée. Ils se retrouvent [à l’hôpital] Jeffery Hale, à l’urgence mineure ou aux services communautaires, puis font le pont vers nos services et nos activités », précise Brigitte Wellens.

Une mission tournée vers quatre objectifs

Afin d’assurer la vitalité de la communauté d’expression anglaise de la région, VEQ tourne ses yeux vers quatre cibles à atteindre.

D’abord, l’organisme souhaite être « le noyau de l’information pour la communauté pour tout ce qui se passe en anglais, mais aussi dans la communauté francophone ».

« Notre but, ce n’est pas de les garder à l’intérieur de la communauté, juste en anglais. Pour qu’il y ait un épanouissement et que les gens veuillent rester, c’est important qu’ils s’intègrent de façon plus large et qu’il y ait aussi des activités dans la communauté francophone », explique Mme Wellens.

Elle précise d’ailleurs qu’il est « primordial » que les nouveaux arrivants apprennent le français.

« C’est la première chose qu’on leur dit », ajoute la directrice générale.

VEQ propose une banque d’emplois disponibles et joue un rôle de courroie de transmission vers d’autres organismes communautaires. L’OBNL entretient aussi un partenariat avec le Quebec Chronicle-Telegraph, journal anglophone de Québec.

Un second objectif de VEQ est de maintenir un lien social, avec différentes activités et célébrations. Cela inclut notamment des sorties à la cabane à sucre ou au Village Vacances Valcartier, ainsi que l’organisation du Fall Fest (ou Festival d’automne), « un happening culturel et communautaire ».

VEQ s’implique aussi dans le développement de la communauté, en accompagnant différentes nouvelles initiaives.

« [On peut] aider des organismes partenaires à cherche un financement additionnel », illustre Mme Wellans.

Voix pour la communauté

VEQ sert finalement à la promotion et à la défense des intérêts de la communauté.

« C’est vraiment d’être la voix pour la communauté, […] s’assurer qu’on identifie des questions d’intérêt, faire de la recherche », explique Brigitte Wellans.

Elle cite la réforme de la Charte de la langue française au Québec et le projet de loi C-13 sur les langues officielles comme des sujets sur lesquels VEQ fournit de l’information à ses membres.

Mme Wellans ajoute que son organisation ne joue pas autant un rôle de groupe de pression politique que du côté de la communauté anglo-montréalaise.

« On travaille plus en collaboration. Je ne veux pas dire qu’ils ne travaillent pas en collaboration, mais on va être moins publics dans notre approche. On va plus travailler en arrière-plan, pour [transmettre] les enjeux et les problèmes le plus directement possible aux oreilles des gens concernés, au lieu de se servir des médias », précise-t-elle.

Activités

Plusieurs événements sont organisés à toutes les semaines par VEQ et se déroulent, en grande majorité, dans les quartiers centraux de Québec.

Une partie de la programmation est présentée au pavillon Jeffery Hale.

L’équipe de VEQ, qui ne comprend que sept personnes, devrait aussi être représentée lors du défilé de la Saint-Patrick le 25 mars prochain, pour sa première édition depuis 2019.

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