À première vue, tout semble normal au Domaine Mahonia de LOKIA. En regardant de plus près, on constate cependant des échafauds sur des dessous de balcon de garde. Ces travaux inachevés, en raison de la faillite du groupe Sélection, touchent 5% des quelque 300 aînés de la résidence. Mais voilà qu'un nouveau partenaire, COREV, permet de mettre fin à cette « galère » qui perdure depuis un an et demi.
La fin d’une « galère » au Domaine Mahonia
À première vue, tout semble normal au Domaine Mahonia de LOKIA. En regardant de plus près, on constate cependant des échafauds sur des dessous de balcon de garde. Ces travaux inachevés, en raison de la faillite du groupe Sélection, touchent 5% des quelque 300 aînés de la résidence. Mais voilà qu’un nouveau partenaire, COREV, permet de mettre fin à cette « galère » qui perdure depuis un an et demi.
Ainsi, COREV Immobilier a racheté les parts du groupe Sélection dans trois résidences privées pour aînés (RPA) du groupe LOKIA, dont le Domaine Mahonia, un complexe de 312 unités situé dans l’ancien monastère de l’église du Très-Saint-Sacrement ayant ouvert ses portes en mai 2022.
Dénouement heureux
Le groupe LOKIA se réjouit de cette association avec COREV, une entreprise spécialisée dans le domaine de l’immobilier et de la rénovation majeure d’immeubles patrimoniaux. « Nous aussi, on veut que tout soit beau », exprime son président à l’autre bout du téléphone.
« Actuellement, nous, on est vraiment contents que la faillite du réseau Sélection soit terminée [chose du passé] et qu’on ait maintenant un partenaire qui semble solide, mais que d’un point de vue pratique, tout est respecté dans nos ententes avec les locataires et que ça reste une gestion de LOKIA à 100%. Ça, on y tient mordicus », lance le Dr Guy Tremblay.
Un projet à finir
L’homme d’affaires et médecin souligne d’ailleurs la patience et la « bonne foi » des résidents touchés par cette mésaventure, qui les empêche d’avoir accès à leur balcon depuis l’ouverture de la résidence, il y a deux ans. Certains travaux d’embellissement, comme des moulures, par exemple, pourront en outre être complétés.
En novembre 2022, le groupe Sélection, partenaire de construction et de détention des actions du Domaine Mahonia, s’est mis à l’abri de ses créanciers. Les institutions bancaires et fonds soutenant la réalisation du projet ont alors interrompu leur financement. Les contracteurs, eux, ont ensuite quitté le chantier avant la fin, n’ayant pas été payés. Bref, l’argent n’était plus au rendez-vous pour terminer les derniers travaux de finition.
« Au niveau des opérations quotidiennes, nous [le groupe LOKIA], d’un point de vue pratique, ça n’a jamais rien changé. On donnait la même qualité de services, la même structure de ressources humaines, etc. », précise toutefois le Dr Tremblay.
« La piscine fonctionne, le jardin intérieur est correct aussi. Mais il y a encore des échafauds qui n’ont pas été défaits, parce que les dessous des balcons ne sont pas complétés. »
« C’est là qu’on est rendus pour les prochains mois, on va enfin pouvoir fermer le dossier pour de bon. »
Optimisme malgré tout
La résidence pour aînés autonomes, semi-autonomes et souffrant de perte d’autonomie cognitive (Alzheimer) de l’avenue du Père-Pelletier affiche un taux d’occupation de plus de 90%. En fait, seulement une vingtaine d’appartements sont disponibles présentement.
Le président du groupe LOKIA rappelle au passage que ce projet « n’était pas un petit bateau à lever pendant la COVID », une période pour le moins compliquée. La construction du complexe, à elle seule, a nécessité des investissements de 40M$. Dans les circonstances, Guy Tremblay estime que le Domaine Mahonia réussit tout de même à tirer son épingle du jeu dans l’univers des RPA, un domaine « difficile ».
« La résidence va bien autrement », assure ce dernier.
« La location va bien, les soins vont bien. »
Chose certaine, cette mésaventure a également affecté le Dr. Tremblay et le personnel médical du Domaine Mahonia.
« Quand il y a des projets comme ça qui sont bloqués, ça nous blesse aussi. Ça nous arrête dans le temps », confie-t-il.
À ses yeux, ce partenariat avec COREV ne peut être que bénéfique pour la suite des choses.
« Ça nous renforcit aussi. Leur expertise est complémentaire à la nôtre. »
La qualité des soins, la « priorité »
Pour lui, le fait que LOKIA continue à gérer la résidence est la meilleure nouvelle que les résidents pouvaient recevoir.
« C’est ça qui est important en fin de compte (…) Les revenus, les finances, ça se règle tout seul, quand on fait des bons soins, je dirais. Le reste, les gens vont le reconnaître et payer l’ensemble des services reçus », soutient le Dr Guy Tremblay.
Fondé en 2002 à Alma, le groupe LOKIA « prend soin » au total de près de 2 800 personnes dans ses 14 résidences privées pour aînés (RPA) à Québec, en Mauricie, en Estrie, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, de même qu’au Nouveau-Brunswick. Ce gestionnaire immobilier se distingue par son expertise en soins aux personnes âgées. L’entreprise fait même de l’accompagnement de fin de vie, ce qui « est rare en RPA », toujours aux dires de M. Tremblay.
« On est des oiseaux rares. Mais les gens doivent avoir des soins jusqu’à la fin de leur vie, dans leur résidence, dans leur appartement, chez eux. Si on est capables d’en prendre soin jusqu’à la fin, ça, c’est une priorité pour nous, de ne pas les déménager, de respecter leur mode de vie, tout simplement », de conclure le président de LOKIA.
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