Garneau : Un programme revisité pour répondre aux besoins de main d’œuvre

Le Cégep Garneau a repensé son programme de logistique du transport, avec sa transformation en DEC en Gestion des opérations et de la chaîne logistique. L’un des objectifs est de mieux répondre aux besoins de main d’œuvre dans le secteur. On souhaite aussi préparer davantage les étudiants au marché du travail. Rencontre avec un professeur ainsi qu’un diplômé de l’ancien programme.

Cette formation technique offerte au Cégep Garneau dure trois ans.

« C’est une mise à jour du programme de logistique du transport », précise Martin Tardif, professeur du programme Gestion des opérations et de la chaîne logistique au Cégep Garneau.

 « On se concentre sur toutes les opérations nécessaires pour acheminer la marchandise et les personnes. »

Le transport peut être multiple. Il peut s’agir de l’autobus, du camion, de l’avion, du train ou encore du bateau.

« Le programme traite aussi tout le volet de la gestion des entrepôts et des centres de distribution », ajoute-t-il.

Une « révision nécessaire »

La révision du programme s’explique pour de nombreuses raisons.

« Depuis presque 20 ans, on avait le même programme. Ce dernier était mis à jour à l’interne, mais pas au niveau ministériel », rappelle M. Tardif.

Ainsi, l’établissement a recontacté les différents acteurs du milieu.

« Cela nous a permis de nous recadrer avec les réalités du terrain. On a fait appel à nos partenaires, comme par exemple, Globco, une entreprise du secteur », souligne-t-il.

En 2022, le Cégep a réalisé un recensement des pratiques par rapport aux besoins.

« Il y a énormément de besoins pour la logistique, tant du côté du transport par camion au Québec qu’à l’international », affirme-t-il.

« La porte est grande ouverte pour les étudiants », renchérit Hugo Levasseur, diplômé du Cégep Garneau (2018) et coordonnateur en transport maritime chez Globco.

« Les entreprises ont besoin d’employés qualifiés et c’est difficile de les conserver. Les compagnies se les arrachent. »

Au cours de la troisième et de la sixième session, les étudiants doivent effectuer un stage obligatoire.

Le témoignage d’un diplômé

Pour Hugo Levasseur, la formation a permis de construire les fondations de ses connaissances de la profession.

« Grâce à cet enseignement, j’ai développé d’autres compétences, telles que la communication orale, la pensée critique, l’autonomie et la prise de décision. », reconnait M. Levasseur. 

L’absence de monotonie dans ce travail l’a d’ailleurs attiré.

« Ce n’est pas vraiment routinier comme métier. J’ai toujours grandi dans ce domaine-là, puisque mon père y était aussi », ajoute-t-il.

« Ce programme est vraiment à découvrir. On a des milieux qui veulent embaucher nos étudiants et ils ont de la difficulté à trouver une relève », insiste M. Tardif.

Le diplômé partage un avis identique.

« Plein de beaux métiers découlent de la formation. Ces derniers sont là pour rester. À la sortie, les jeunes sont certains d’avoir un emploi », conclut M. Levasseur.

La session passée, le Cégep a accueilli sa première cohorte, formée d’une vingtaine d’étudiants.

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local.