Musée national des Beaux-Arts du Québec : une invitation à découvrir l’oeuvre d’Helen McNicoll

Connaissez-vous l’oeuvre d’Helen McNicoll? Le Musée national des Beaux-Arts du Québec (MNBAQ) vous invite à découvrir l’immense talent de cette peintre canadienne. Première rétrospective québécoise en près d’un siècle, l’exposition Helen McNicoll. Un voyage impressionniste se veut une célébration de la lumière et un voyage à travers plus de 65 peintures de l’artiste décédée en 1915 à l’âge de seulement 35 ans.

« Il était temps! », a lancé le directeur général du MNBAQ, Jean-Luc Murray, en entrevue avec Monmontcalm, mercredi matin, à l’occasion du lancement de l’expo Helen McNicoll. Un voyage impressionniste.

Une histoire fascinante

Née à Toronto en 1878, Helen McNicoll a grandi à Montréal dans un milieu aisé. Devenue sourde à l’âge de deux ans des suites d’une maladie infectieuse (une scarlatine) cette dernière a été encouragée, dès son enfance, par ses parents d’origine écossaise et britannique à développer sa créativité artistique malgré son handicap.

Sa production a beaucoup été influencée par la naissance du tourisme au tournant du 20e siècle, avec les trains, les bâteaux, etc. Fascinée par les voyages, ses multiples aller-retour de l’océan Atlantique lui ont permis de développer des connaissances privilégiées liées aux grands mouvements de l’impressionnisme et du post-impressionnisme. Ses peintures ont rayonné autant à Montréal, où elle a étudié auprès de l’illustre peintre canadien William Brymner à l’Art Association of Montreal, qu’en Europe, notamment à Londres, son port-d’attache. Plusieurs des oeuvres exposées au MNBAQ illustrent ainsi des paysages, tels que les plages de Bretagne, les canots de Venise, la campagne française ou encore l’hiver canadien.

Un style unique

Le titre de l’exposition Helen McNicoll. Un voyage impressionniste réfère également aux sources d’inspirations intérieures, de même qu’à la vie de l’artiste, qui met souvent en scène des femmes et des enfants, avec un profond sentiment de respect, d’intimité.

« Elle a développé un style vraiment particulier, un style propre à elle, franc, brillant, un style unique, ce qui fait en sorte qu’elle a joué un rôle majeur dans la connexion entre le Canada et puis l’Europe », souligne pour sa part Eve-Lyne Beaudry, conservatrice de l’art contemporrain au MNBAQ.

Helen McNicoll a d’ailleurs remporté de nombreux prix pour son traitement de la lumière et sa touche picturale unique. En autres élue à la prestigieuse Royal Society of British Artists en 1913, elle est devenue l’année suivante une des rares femmes élues membres associés à l’Académie royale des arts du Canada.

Un livre pour aggrémenter la visite

La rétrospective orchestrée par le MNBAQ s’accompagne en outre d’un livre. Le texte d’introduction écrit par Anne-Marie Bouchard situe d’abord l’oeuvre d’Helen McNicoll au sein de la mobilité des femmes artistes au début du 20e siècle. À cette époque, les femmes issues de milieux aisés se voyaient plus souvent qu’autrement confinées à la domesticité. Ce catalogue bilingue de 160 pages comprend quatre essais qui éclairent chacun à leur manière un pan du travail de l’artiste. L’ouvrage vise à célébrer la contribution de la « Peintre du Soleil » à l’émancipation des femmes et à l’histoire de l’art, que ce soit au Canada ou bien à l’international.

Le Musée national des Beaux-Arts du Québec se situe au 179, Grande-Allée Ouest.

Pour plus de détails sur la programmation estivale, rendez-vous sur le site web de cette institution muséale du quartier Montcalm subventionnée par le gouvernement du Québec.

Enfin, le MNBAQ travaille actuellement sur quelques projets, dont une exposition à venir à l’automne sur l’art autochtone…