Le Périscope lance sa programmation pour la saison 2024-2025

Le théâtre Périscope dévoile les neuf spectacles à l’affiche pour la saison 2024-2025. Sous la thématique En temps réels, la programmation puise dans un large registre et propose au public des productions variées, «à la fois accessibles et recherchées».

Lors d’un pré-lancement au mois d’avril, le Périscope annonçait les trois premières pièces de la saison 2024-2025, soit Caminando & Avlando (17 septembre au 5 octobre 2024), Je viendrai moins souvent (8 au 12 octobre 2024) et Le jour où tout a merdé (22 octobre au 9 novembre 2024). Les six autres spectacles offerts sont désormais connus.

« Nous croyons ardemment que c’est en multipliant les occasions d’aller à la rencontre de réels pluriels que nous saurons développer collectivement l’empathie et l’esprit critique nécessaires pour accueillir le présent et pour cultiver la foi en l’avenir. », peut-on lire dans un mot de la coordination artistique, assurée par Gabrielle Ferron et Samuel Corbeil.

Saison 2024-2025

Découronné⋅es (19 au 30 novembre 2024)

Découronné⋅es interroge les mécanismes du pouvoir à travers six lettres d’auteurs et d’autrices d’origine acadienne: Gabriel Robichaud, Herménégilde Chiasson, Mélanie Léger, Céleste Godin, Jean-Philippe Raîche et Georgette LeBlanc.  Mise en scène par Christian Lapointe et produite par Carte blanche et l’Escaouette, la pièce est jouée à environ 70% en français. L’autre 30% est en chiac, une variété de français acadien essentiellement parlée au Nouveau-Brunswick.

Place du Parlement (14 janvier au 1er février 2025)

Dans ce texte de James Fritz, traduit et mis en scène par David Bouchard, le public est témoin de l’acte tragique du personnage de Kat, une mère de famille qui se rend un matin à la place du Parlement, un bidon d’essence à la main, prête à faire ce qu’il faut pour changer le monde. La pièce pose un regard sur des enjeux difficiles et déstabilisants. Le spectacle aborde des thèmes comme «l’activisme, le terrorisme, le sacrifice et la notion de “martyr” » de façon à explorer le rôle et les responsabilités de chacun au sein d’une communauté.

The Quarter Life Crisis. Transformer ses ruines en ombre à paupière (11 février au 1er mars 2025)

À la manière d’un «guide de survie», le texte de Catherine Côté explore les tenants et aboutissants de la crise du quart de vie. La comédienne et autrice se questionne sur la notion d’authenticité et tente de mettre en lumière les différents facteurs qui forgent la personnalité de quelqu’un. Empruntant à la structure et au ton des TED Talks avec une pointe d’ironie, la pièce « cède sous le poids de l’anxiété et […] bascule vers un témoignage détraqué, impudique ».

H+ (25 février au 1er mars 2025)

Du 25 février au 1er mars, l’auteur Émile Beauchemin présentera H+ dans  une mise en scène qu’il signe avec Odile Gagné-Roy. Décrite comme une pièce auto-science-fictionnelle, la production du Théâtre Astronaute interroge l’évolution des technologies dans une perspective transhumaniste. On y aborde de front des questions de performances, de technologies et des conceptions d’une humanité transformée et «améliorée».

Le spectacle présente en lui-même une performance sportive. On y court un demi- marathon lors de chacune des représentations. Le Carrefour international de théâtre en 2023 avait présenté une première version de cette pièece en 2023.

Faussaire (11 au 29 mars 2025)

Dans cette comédie aux allures de faux documentaire, Blanche Gionet-Lavigne enquête sur un faussaire québécois à l’origine d’un tableau qu’elle reçoit en héritage de sa famille. Au fil de l’histoire, l’autrice explore ce qui détermine la valeur d’une œuvre d’art, ce qui définit un artiste et ce qui sépare le vrai du faux.

Sportriarcat (6 au 17 mai 2025)

La pièce Sportriarcat, qui clôturera la saison 2024-2025, porte sur la violence de genre dans le sport. Six sportives et performeuses livrent chacune une partie de l’histoire en tissant des liens entre l’idée du sport-spectacle et la culture du viol. La pièce soulève des questions de société entourant les violences sexuelles commises sur des femmes. Bien que la pièce traite d’enjeux sérieux, ces derniers sont approchés avec une certaine dose d’humour.

L’ensemble de la programmation ainsi que les dates de représentation pour chacune des pièces se retrouvent sur le site Web du Périscope.