Jeudi soir avait lieu la rencontre d'informations annuelle de la conseillère municipale de Cap-aux-Diamants, Mélissa Coulombe-Leduc. Des sujets variés touchant Montcalm, Saint-Jean-Baptiste et le Vieux-Québec ont été abordés pendant la soirée.
Mélissa Coulombe-Leduc à la rencontre des gens de son district
Jeudi soir avait lieu la rencontre d’informations annuelle de la conseillère municipale de Cap-aux-Diamants, Mélissa Coulombe-Leduc. Des sujets variés touchant Montcalm, Saint-Jean-Baptiste et le Vieux-Québec ont été abordés pendant la soirée.
L’école Saint-Louis-de-Gonzague, acquise par la ville de Québec en décembre 2023, accueillait presque une cinquantaine de personnes venues écouter et questionner leur conseillère municipale.
Le district Cap-aux-Diamants englobe les quartiers Vieux-Québec – Cap-Blanc – colline Parlementaire, Saint-Jean-Baptiste, ainsi que le tiers du quartier Montcalm.
Mme Coulombe-Leduc a profité de la rencontre pour revenir sur divers projets, complétés ou à venir, qui touchent les citoyens de son district électoral. Voici un résumé par quartier. Dans certains cas, les sujets proviennent de questions posées par le public.
Montcalm
Parc Karim-Ouellet
Comme nous l’avons déjà souligné, le parc Karim-Ouellet (anciennement Lucien-Borne) a beaucoup servi dans le cadre de travaux, que ce soit pour entreposer de l’équipement ou comme stationnement temporaire. L’été dernier, la Ville de Québec a commencé les travaux pour reverdir, mais aussi pour refaire trois terrains de volley-ball.
D’autres projets s’en viennent d’ailleurs.
«Les Loisirs du Faubourg […] et Mobilisation Haute-Ville […] ont commencé une réflexion pour un éventuel réaménagement du parc Karim-Ouellet, pour la portion plus à l’est», ajoute Mme Coulombe-Leduc.
Saint-Jean-Baptiste
Rues conviviales et partagées (+Vieux-Québec)
Des travaux d’importance pour aménager des rues partagées permanentes ou des rues conviviales ont eu lieu et se tiennent encore dans Saint-Jean-Baptiste, mais aussi dans le Vieux-Québec.
Dans Saint-Jean-Baptiste, les rues Saint-Gabriel, des Zouaves, Philippe-Dorval et Saint-Olivier sont en pleine transformation. Même chose pour la rue Sainte-Famille, dans le Vieux-Québec. La rue Sainte-Famille sera d’ailleurs la première du Quartier Latin avec une bande de verdissement. Les travaux pourraient d’ailleurs s’étirer jusqu’au printemps.
Une citoyenne a fait part de ses difficultés à se stationner dans le quartier Saint-Jean-Baptiste depuis le début des travaux au printemps, même sur une rue qui n’est pas touchée directement par le réaménagement.
«Les chantiers sur Philippe-Dorval et Saint-Olivier débordent, parce qu’on est dans des cadres bâtis dans le Vieux-Québec et dans Saint-Jean-Baptiste qui sont très étroits. La machinerie et l’entreposage des équipement [font] qu’on doit déborder sur les rues avoisinantes. Il y a des tronçons où on est obligé d’enlever du stationnement, parce qu’ils sont à double sens, comme Sutherland, pour que les camions de pompiers puissent passer en cas d’urgence», répond la conseillère.
Mme Coulombe-Leduc précise que «les travaux avancent bien» dans Saint-Jean-Baptiste.
Durant la soirée, quelques citoyens ont aussi évoqué les difficultés de trouver du stationnement, autant dans Saint-Jean-Baptiste que dans le Vieux-Québec.
Église Saint-Jean-Baptiste
Fermée depuis 2015, l’église Saint-Jean-Baptiste a finalement été rachetée par la Ville, après le désistement de l’église copte orthodoxe.
«C’est à l’origine de mon engagement au conseil de quartier et, incidemment, en politique municipale. […] L’objectif, c’est bien sûr de préserver le bâtiment patrimonial qui est classé, qui fait partie de nos huit églises à valeur exceptionnelle sur le territoire de la Ville de Québec. Et de lui redonner une vocation, entre autres au bénéfice des gens de Saint-Jean-Baptiste, qui ont perdu […] le coeur de quartier, le lieu de rencontre au niveau communautaire», développe l’élue de Cap-aux-Diamants.
La Ville ne sera pas la seule à injecter des fonds dans le projet. Elle travaille actuellement sur un plan d’affaires.
Îlot Saint-Vincent-de-Paul
Après plusieurs années de tergiversations financières et judiciaires, la Ville de Québec a acquis l’îlot Saint-Vincent-de-Paul en 2022. Un projet d’habitation de 125 unités de logements, sociaux et communautaires, devrait voir le jour, de même qu’un CPE. Des espaces verts publics seraient aussi aménagés.
«C’est le projet pour lequel on fait des représentations pour qu’il soit financé, parce que qui dit logement social, dit financement [par le] gouvernement du Québec. Donc c’est sur ce projet-là qu’on travaille. On souhaiterait beaucoup une pelletée de terre dès l’année prochaine», espère Mélissa Coulombe-Leduc.
Parc Marc-Boutin
À la suite d’une proposition citoyenne, le parc Marc-Boutin (anciennement parc Scott) fait l’objet d’un agrandissement, afin d’aménager une placette.
«La placette Marc-Boutin est en cours de constitution. C’est un tronçon de rue, sur la rue Scott, qui est quand même très à pic, très en pente», souligne Mme Coulombe-Leduc, indiquant que ce choix avait été retenu aussi pour des questions de sécurité
École St. Patrick
Deux écoles secondaires anglophones (St. Patrick’s dans Saint-Jean-Baptiste et Quebec High School dans Montcalm, à la frontière de Saint-Sacrement) déplaceront leurs activités dans une nouvelle école qui ouvrira dans le secteur Sainte-Foy.
Plusieurs se demandent donc de ce qui adviendra de ces deux établissements et de leurs terrains lorsque les élèves et le personnel auront quitté.
«Des groupes citoyens ont commencé à réfléchir sur ce que pourraient devenir ces sites-là. […] La demande, pour les deux écoles, c’est que la Ville exerce un droit de préemption, […] donc d’avoir un premier droit de regard sur un site, un bâtiment, un lot, advenant une vente», répond la conseillère municipale.
Celle-ci précise que la Ville se prévaut de ce droit seulement dans des projets où des logements sociaux peuvent être développés.
Vieux-Québec – Cap-Blanc – colline Parlementaire
Terrain de l’école Saint-Louis-de-Gonzague
Bâtiment hôte de la soirée animée par Mélissa Coulombe-Leduc, l’école Saint-Louis-de-Gonzague est dans un processus d’acquisition par la Ville de Québec, tout comme le foyer Nazareth, tout juste à côté, Un peu plus à l’est, la Ville a aussi acquis le pavillon Collins, près de l’Hôtel-Dieu (aussi connu sous le nom de pavillon Carlton-Auger).
Ces acquisitions s’inscrivent dans le désir de l’administration municipale de ramener 500 résidents dans le Vieux-Québec.
«Quand nous sommes propriétaire, ce que ça nous permet, c’est de contrôler la forme d’habitation qu’on souhaite y faire. Est-ce qu’on veut du logement abordable? Du logement social?», ajoute l’élue de Cap-aux-Diamants.
Mme Coulombe-Leduc souhaite par exemple que, si le foyer Nazareth fait l’objet de travaux pour des logements, l’école Saint-Louis-de-Gonzague puisse quand même être ouverte et offrir des services de proximité. Ce projet pourrait notamment inclure un espace communautaire ou de loisirs.
Apaisement de la circulation dans le Vieux-Québec
L’été 2024 a été marqué par la deuxième phase du projet d’apaisement de la circulation dans le Vieux-Québec, après une première phase en 2023. Cette fois-ci, le sud de la rue Saint-Louis était touché, comprenant notamment les rues Sainte-Geneviève, Saint-Denis, des Grisons, de La Porte et de Brébeuf.
«Ce sont des quartiers qui ont une prédominance forte en […] résidentiel. L’objectif premier, c’est en haute saison touristique, de préserver un peu la quiétude de ce secteur-là et limiter la circulation de transit ou la circulation en lien avec les touristes», explique Mme Coulombe-Leduc.
Pour François Marchand, «le mot “apaisement” est un petit peu trompeur», estimant que ça circulait auparavant assez bien dans le secteur des rues Hamel et des Remparts.
«L’apaisement va probablement devenir un assèchement de ces coins-là, parce que les gens ne peuvent plus recevoir personne et ne trouvent pas de places de stationnement pour eux».
Pour la conseillère, «l’objectif, ce n’est pas de pénaliser les résidents. C’est que le résident puissent continuer à avoir de la visite, puisse continuer à avoir ses livraison».
Elle ajoute qu’une rencontre avait lieu plus tôt dans la soirée et qu’une autre est prévue à l’hôtel de ville le 19 octobre prochain, afin de pouvoir discuter des impacts du projet et proposer des suggestions.
Piste cyclable Quai Saint-André et rue Dalhousie
Des travaux de sécurisation ont eu lieu sur la piste cyclable de la rue Dalhousie et du quai Saint-André, dans le secteur du Vieux-Port.
«Considérant que c’est une piste cyclable qui est vouée à être quatre-saisons, les quais en bois à l’arrière d’Espace Quatre Cents, c’est glissant quand il neige. On l’a ramené sur quai Saint-André», explique l’élue municipale.
Un nouveau feu de circulation est aussi installé dans le secteur, mais n’est pas pas encore activé.
Hôtel-Dieu de Québec
Quelques personnes présentes ont exprimé des préoccupations quant à l’avenir des bâtiments de l’Hôtel-Dieu de Québec, dont les activités doivent déménager dans les prochaines années dans le Nouveau complexe hospitalier, situé dans Maizerets.
«Si on veut des services, ça prend des résidents. Et si on veut des résidents, ça prend des services», affirme François Marchand.
Mélissa Coulombe-Leduc a rappelé que la Ville ne gérait pas les hôpitaux, mais a invité les gens à écrire au député de Taschereau, Étienne Grandmont, et au ministre de la Santé, Christian Dubé.
Autres préoccupations
Parmi les questions, des citoyens ont aussi exprimé des préoccupations face à l’hébergement touristique illégal (AirBnb). Mme Coulombe-Leduc a répondu que la réglementation avait été durcie et qu’une révision était en cours. Des consultations publiques doivent d’ailleurs se tenir lors des prochaines assemblées des conseils de quartier de Montcalm et de Saint-Jean-Baptiste.
Un citoyen s’interrogeait aussi sur la possibilité d’avoir un lien mécanique entre la basse-ville et la haute-ville. La conseillère répond qu’un projet existe, sans s’avancer sur un échéancier.
Un autre membre du public a quant à lui exprimé ses inquiétudes sur la fragilisation des structures que pourrait causer la construction et la circulation d’un tramway en mode souterrain.
Une autre personne a exprimé ses inquiétudes quant à l’enjeu de l’itinérance, qui est notamment visible sur le parvis de l’église Saint-Jean-Baptiste. Elle demandait si des ressources d’hébergement seraient envisagées dans l’église, ce à quoi Mme Coulombe-Leduc a répondu par la négative, rappelant les règles très strictes entourant la préservation de ce patrimoine.
Un citoyen de la Basse-Ville, intéressé à être le «premier nom sur la liste des 500 nouveaux résidents», demande cependant une amélioration de la desserte de transport en commun, rappelant la courte fréquence à laquelle circule les autobus du circuit 1, particulièrement la fin de semaine.
Finalement, si des personnes ont exprimé leurs préoccupations face à la disparition de stationnements, une autre a rappelé que d’emménager dans ces districts, ça peut aussi être l’occasion d’abandonner la voiture. Un autre ajoute que «ça prend une balance», autant dans le type de logements que dans l’offre ou non de places de stationnement.
Lire aussi :
Catherine Vallières-Roland à la rencontre des citoyens de Montcalm et Saint-Sacrement
Mercredi soir, une cinquantaine de personnes assistaient à la rencontre annuelle de la con[...]
Itinérance, insécurité et toxicomanie animent la rencontre citoyenne annuelle de Pierre-Luc Lachance
Lors de sa rencontre annuelle d'information, le conseiller municipal de Saint-Roch-Saint-Sa[...]
Soutenez votre média
Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.