La pièce Baby Shower, écrite et mise en scène par Catherine Côté sera présentée au Théâtre Premier Acte du 2 au 20 avril prochain. On y aborde des enjeux liés à la maternité, à la rivalité féminine et au deuil périnatal.
« Mettre le feu au Baby Shower »
La pièce Baby Shower, écrite et mise en scène par Catherine Côté sera présentée au Théâtre Premier Acte du 2 au 20 avril prochain. On y aborde des enjeux liés à la maternité, à la rivalité féminine et au deuil périnatal.
La pièce explore la notion de rivalité et de compétition entre femmes, une dimension peu présente dans le discours féministe, que l’autrice et les membres de l’équipe de production désirent mettre de l’avant. La rivalité féminine est perceptible dans toutes les sphères de la société, mais s’exprime de façon marquée dans l’idée de la maternité. L’autrice y voit une forme de compétition dans laquelle le moindre écart entraîne le jugement et la critique. Une pression constante s’exerce sur les femmes pour déterminer qui sera la meilleure mère. Baby shower entend bousculer ces codes et proposer une vision plus saine des dynamiques entre femmes en lançant des pistes de réflexion au public.
Le récit met en scène Anne-Marie, une femme qui connait du succès dans pratiquement toute les sphères de sa vie, mais qui n’arrive pas à avoir un enfant. Plusieurs fausses couches successives ont fait naître en elle un sentiment d’échec qui l’afflige et l’isole de son milieu. Elle peine à voir ses amies devenir mère.
Elle se voit toutefois dans l’obligation d’organiser un shower pour sa sœur Jade, tombée enceinte accidentellement. C’est au fil de ce rituel auquel personne ne semble intéressé à participer que se tisse l’intrigue et s’accumulent les tensions.
« Avec ce projet, je propose de mettre le feu au baby shower. De le construire d’abord pour le montrer dans toute sa morbide splendeur, puis de le faire éclater pour créer un nouveau rite de passage, plus sensible et signifiant. » – Catherine Côté.
Deuil périnatal
L’autrice fait le choix d’aborder le deuil périnatal, car il s’agit d’une réalité extrêmement répandue, mais dont on parle peu, voire pas du tout.
« Environ une grossesse sur cinq se termine en fausse couche. C’est énorme. Pourtant, le phénomène est méconnu, emmuré par le risque des trois premiers mois où la grossesse doit rester secrète. »
Ce silence ne fait qu’aggraver une situation déjà complexe et difficile. Il fait naître de la honte et un sentiment de culpabilité chez les femmes qui doivent composer avec un deuil. Lever le voile sur cette épreuve et ouvrir un espace pour y réfléchir constitue pour l’autrice un élément essentiel à la déconstruction des attentes de la société envers les femmes et de cette injonction à la performance.
Il est toujours possible de se procurer des billets pour une des représentations sur le site Web du Théâtre Premier Acte.
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