Du 9 au 27 avril, la Trâlée présentera Nina ou de la fragilité des mouettes empaillées, une pièce de l’auteur franco-roumain Matei Visniec.
Nina ou de la fragilité des mouettes empaillées : un dialogue entre les époques
Du 9 au 27 avril, la Trâlée présentera Nina ou de la fragilité des mouettes empaillées, une pièce de l’auteur franco-roumain Matei Visniec.
Présentée au Théâtre Périscope, la pièce est une variation de La Mouette. On y retrouve le célèbre trio amoureux que forment Nina, Trigorine et Treplev, 15 ans après les événements qui prennent place dans la pièce originale de Tchekhov.
Guillaume Pepin, metteur en scène, explique avoir un intérêt marqué pour Visniec depuis déjà plusieurs années. Visniec est selon lui une sorte d’émule de Ionesco. «Il est influencé par le mouvement absurde, mais avec une touche vraiment plus contemporaine […] Il a un regard sur le monde qui est très aiguisé parce qu’il connaît bien les enjeux socio-politiques. »
L’auteur, très connu en Europe, l’est un peu moins ici. Certaines de ses pièces phares comme Trois nuits avec Madox ou L’histoire des ours pandas ont été présentées à Québec, mais Nina ou de la fragilité des mouettes empaillées y sera jouée pour la première fois.
Le metteur en scène explique que la pièce joue avec certains archétypes bien connus dans le monde du théâtre en les plongeant dans un contexte historique et politique différent. Visniec transporte les personnages de Nina, Treplev et Trigorine en 1917, en Russie, à la fin de la Première Guerre mondiale et en pleine révolution bolchévique, au moment du renversement du régime des tsars.
« On part de l’intime de ce trio amoureux et de ce que ça a pu apporter comme blessure pour chacun d’eux et ça se développe sur quelque chose de plus large qui tourne sur le politique. C’est un peu un parallèle entre leurs déchirures intérieures et les déchirures sociales », confie Guillaume Pepin.
D’une époque à une autre
La pièce de Visniec a été produite en 2011. « Elle prend assise dans une autre époque, mais pour parler de nous », explique Guillaume. De la même façon, on peut trouver dans la pièce qui sera présentée prochainement, une certaine résonance avec la crise actuelle en Ukraine.
La scénographie et la mise en scène ont été pensées de façon à mélanger les époques. Certains éléments de décor et des tenues des comédiens et comédiennes rappellent par exemple le début 1900, alors que la musique s’ouvre plutôt sur l’univers de la dreampop des années 80.
Mélomane, ex-disquaire et ancien directeur musical à CHYZ, il allait de soi pour Guillaume Pepin que la musique occupe une place centrale dans la production. Un rôle qui n’est pas seulement d’accompagner, mais qui ajoute au propos.
« La musique vient avec un contexte qui s’intègre à l’esthétique du spectacle et qui donne une autre parole à la pièce ».
Marianne Poirier ( L I L A ), Kerry Samuels et Josué Beaucage, trois compositeurs et interprètes de Québec, joueront les doublons musicaux des trois personnages. Ils incarnent en quelque sorte « leurs fantômes du passé et du futur ».
Celles et ceux qui achèteront un billet pour la pièce bénéficieront d’un rabais de 20% à l’achat d’un billet pour un des lancements du mois d’avril au Pantoum. Inversement, les personnes qui achèteront des billets pour un des lancements du Pantoum auront également droit à un rabais sur des billets pour Nina ou de la fragilité des mouettes empaillées.
Les billets sont en vente sur le site web du Périscope.
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2, rue Crémazie Est, Québec (Québec), G1R 2V2
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