Pamplemousse sera présentée du 23 janvier au 3 février. Écrite et mise en scène par Élisabeth Lavoie, membre du collectif les Moires, la pièce est une tragédie moderne qui puise dans l’imaginaire du mythe d’Orphée.
Pamplemousse : entre tragédie classique et comédie romantique
Pamplemousse sera présentée du 23 janvier au 3 février. Écrite et mise en scène par Élisabeth Lavoie, membre du collectif les Moires, la pièce est une tragédie moderne qui puise dans l’imaginaire du mythe d’Orphée.
Les représentations ont lieu au Théâtre Premier Acte.
Sortir d’un idéal romantique hétérosexuel
L’intrigue présente une histoire d’amour qui tourne mal. Une histoire que les deux protagonistes espèrent changer en revenant dans le passé jusqu’à en rester prisonnières. Elles tentent de mettre le doigt sur le moment où tout s’est brisé. En parcourant de nouveau les chemins empruntés, elles espèrent échapper à la fatalité. Poésie, musique et mouvement se combinent pour former un spectacle pluridisciplinaire se développant au fil d’une trame narrative déconstruite.
« Mes référents amoureux ont construit un idéal romantique hétérosexuel, dont j’ai eu à faire le deuil en m’avouant mon homosexualité », écrit l’autrice dans un communiqué.
Pamplemousse montre l’amour hors du cadre hétérosexuel. On y présente une romance lesbienne qui emprunte les codes de la comédie romantique et de la tragédie classique.
Un spectacle queer
Le collectif désire mettre en scène des personnages et une histoire qui prend racine dans le milieu queer, sans tomber dans les clichés. Leur démarche artistique est basée sur l’idée de représentation. Sans mettre l’accent sur la marginalisation de la communauté, la pièce s’écarte de l’hétérocentrisme pour montrer un modèle relationnel autre. Élisabeth Lavoie désirait, en écrivant la pièce, montrer une histoire d’amour à laquelle elle pouvait s’identifier.
« Cette tendance à montrer la communauté seulement quand elle souffre est nocive. Ces histoires sont importantes, mais elles ne peuvent être la seule représentation existante », peut-on lire dans un communiqué.
Le collectif entend explorer, sur le plan de la production, le concept du female gaze . Il s’agit d’une théorie féministe qui questionne le regard posé par le public sur des protagonistes féminins. Traduit en français par « regard féminin », le concept sert d’abord pour l’analyse d’œuvres cinématographiques. Il montre en quoi la perspective d’une réalisatrice, cinéaste ou productrice peut différer de celle d’un homme sur le même sujet.
La mise en scène de Pamplemousse reprend ce concept pour l’adapter au théâtre. Notamment, « […] par l’isolement des parties du corps à l’aide d’un découpage précis de la lumière, de jeux d’ombres, de projections vidéo, de danse et d’une direction du mouvement des personnages dans l’espace ».
Il est toujours possible d’acheter des billets pour une des représentations sur le site Web du Théâtre Premier Acte.
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