Phoque OFF : 10 ans de découvertes musicales

Pour son 10e anniversaire, Le Phoque OFF fait des clins d’oeil à ses racines « plus loud », « plus heavy ». Présenté du 9 au 17 février, le festival mise aussi sur la relève et la diversité de l’offre musicale. La programmation concoctée par la Centrale Alternative comprend même un gala de lutte au Centre Horizon.

Parmi les têtes d’affiche, on retrouve, en autres, le spectacle de TEKE::TEKE, un collectif de rock psychédélique aux influences japonaises des années 1960-70, le vendredi 16 à l’ANTI Bar & Spectacles.

Retour aux sources

Gagnant de l’album métal de l’année au dernier Gala alternatif de la musique indépendante du Québec, Get the Shot, un groupe de Québec, se produit, de son côté, à l’Impérial Bell ce samedi. Ce concert attendu se veut d’ailleurs à l’image de l’ADN du Phoque OFF, un festival de musique émergente organisé depuis maintenant une décennie par la Centrale Alternative.

« Notre première édition était un peu penchée là-dessus et aujourd’hui, on revient aux sources, mais avec quelque chose qui nous permet de remplir l’Impérial finalement », exprime fièrement en entrevue le directeur général de la Centrale Alternative et cofondateur du Phoque OFF, Patrick Labbé.

Une centaine d’artistes d’ici et d’ailleurs à découvrir

Ainsi, Le Phoque OFF est passé de 3 artistes à ses débuts, en 2015, à 97 cette année.

Si l’envergure et la formule du festival ont évolué avec le temps, sa mission, elle, reste la même.

« Notre but, c’est de faire découvrir des artistes de Québec, du Québec et de l’international, indique M. Labbé. En somme, c’est fait pour les mélomanes, pour les gens qui veulent découvrir leur prochain coup de cœur. »

Toujours selon le DG de la Centrale Alternative, un autre objectif du Phoque OFF consiste à « positionner Québec comme une plaque tournante de la musique ».

« Le but, c’est de s’assurer que les artistes d’ici aient des chances, des vraies chances », fait valoir Patrick Labbé.

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Pour tous les goûts

Du jazz au blues, en passant par le heavy métal, l’électro et le rap : le festival fait de la place à l’ensemble des styles musicaux, insiste le cofondateur du Phoque OFF.

« Ce n’est pas parce que ça n’a pas de potentiel radio que ce n’est pas potentiellement écoutable et très bon en spectacle. Pour moi, la musique, ça peut aller dans toutes les directions », estime M. Labbé.

« Nous, on encourage les nouveaux sons. Ce qui est déjà établi, ce n’est pas nécessairement dans notre cour », précise-t-il.

Évidemment, plusieurs soirées mettent en vedette des artistes québécois, dont un double lancement d’album, incluant celui de Jeanne Côté, une artiste folk-pop de la Gaspésie, gagnante des Francodécouvertes 2023, le samedi 10 au Pantoum.

Pour sa part, le groupe Kinkead lancera les festivités, demain, avec une soirée disco-funk au Pantoum.

En outre, une série métal au Scanner regroupe les spectacles des groupes Easy Pain et Jetsam, qui y performent respectivement demain soir et le samedi 17.

Également à ne pas manquer, le passage du quatuor powerpop acadien, Sluice, de la Nouvelle-Écosse, à l’ANTI Bar & Spectacles, le mercredi 14.

Rymz, figure de la scène rap québécoise, monte, quant à lui, sur la scène du Grand Théâtre ce samedi.

Volet pro

En plus des spectacles et des « vitrines de fin de soirée » s’ajoute un troisième volet destiné aux professionnels de l’industrie de la musique. Ce congrès comporte des moments de réseautage entre les différents acteurs du milieu, de même que des conférences. L’une d’entre elles portera notamment sur la santé mentale des musiciens.

Bon an mal an, des programmateurs de grands festivals internationaux y découvrent des artistes du Québec et du Canada programmés par Le Phoque OFF.

« Grâce au festival, ils viennent voir ce qui se passe ici et le ramènent chez eux », explique M. Labbé.

De la lutte à Limoilou

Enfin, Le Phoque OFF et ses organisateurs de la Centrale Alternative tiennent pour la première fois une activité dans le quartier où ils travaillent, une soirée de lutte impliquant les lutteurs de la NSPW et CHOU, le jeudi 15, au Centre Horizon.

À leurs yeux, cette association entre le groupe de Montréal, CHOU, et la lutte, allait de soi.

« Souvent, les gens vont huer les lutteurs, on trouvait que le concept était parfait! », raconte Patrick Labbé.

Les laissez-passer sont en vente sur le site du Phoque OFF. L’horaire y est détaillé.