La santé et l'environnement sont intimement liés. C'est dans cette optique que le gouvernement canadien annonce aujourd'hui l'octroi d'une subvention de 300 000$ à Nature Québec pour son projet Des ruelles vertes et actives. Cette aide financière cible particulièrement des ruelles de la basse-ville, notamment dans les quartiers Limoilou et Saint-Sauveur.
Santé Canada appuie le projet Des ruelles vertes et actives de Nature Québec
La santé et l’environnement sont intimement liés. C’est dans cette optique que le gouvernement canadien annonce aujourd’hui l’octroi d’une subvention de 300 000$ à Nature Québec pour son projet Des ruelles vertes et actives. Cette aide financière cible particulièrement des ruelles de la basse-ville, notamment dans les quartiers Limoilou et Saint-Sauveur.
Le député fédéral de Québec, Jean-Yves Duclos, en a fait l’annonce, lundi matin, lors d’une conférence de presse tenue dans la ruelle verte du Grand Peuplier, située au coin de la rue Père-Marquette et de l’avenue Moncton, dans le quartier Montcalm.
Soutien d’Ottawa pour favoriser le verdissement urbain dans des milieux à risque
Cet investissement s’inscrit dans le cadre du Fonds pour la santé des Canadiens et des communautés. Le projet de Nature Québec vise avant tout des ruelles où l’on retrouve des personnes en situation de défavorisation sociale et matérielle, des environnements plus affectés par la mauvaise qualité de l’air ou le phénomène des îlots de chaleur.
« Que l’Agence [de la santé] publique du Canada reconnaisse les bienfaits du verdissement, comme ça, pour la santé, c’est assez récent », a souligné Alice-Anne Simard, la directrice générale de l’OBNL, dont la mission cadre avec les objectifs du fédéral.
Ainsi, Santé Canada soutient des organismes locaux oeuvrant à verdir des milieux de vie plus vulnérables. Ce support gouvernemental à l’action, via des appels de projets à l’échelle du pays, se déploie dans le contexte de « la crise humanitaire des bouleversements climatiques », qui touchent également des communautés canadiennes, incluant les quartiers centraux, à Québec.
« Il y a beaucoup de projets qui sont soumis. Ce sont les meilleurs qui sont subventionnés, a précisé M. Duclos. C’est un gage du travail solide réalisé par Nature Québec et par la communauté. »
Ruelles orphelines : plus compliquées à verdir
Dans le cas des ruelles sous la responsabilité de la Direction principale des biens non réclamés de Revenu Québec, comme la vaste majorité des ruelles du Vieux-Limoilou, par exemple, les résidents riverains ont davantage de difficultés à se les approprier, à réaliser des projets collectifs de verdissement, étant donné la charge financière et opérationnelle qui pèse sur leurs épaules.
« On a du travail à faire à ce niveau-là, pour voir éventuellement quelle serait justement la meilleure formule, pour permettre aux citoyens et citoyennes de bien s’approprier leur ruelle, sans recevoir un fardeau financier qui serait trop important », a exposé la DG de Nature Québec.
« On essaie de travailler en collaboration avec la ville pour trouver des solutions », a fait savoir Alice-Anne Simard.
« Dans tous les cas, ce qui est important pour nous, c’est vraiment que la communauté puisse s’impliquer dans la ruelle, sans subir les fardeaux. »
Nature Québec « prône » d’ailleurs la municipalisation de ces ruelles dites orphelines parmi les pistes de solutions envisagées.
« D’avoir une municipalisation des ruelles, ça permettrait que le fardeau financier et opérationnel ne se retrouve pas sur les citoyens et citoyennes (…) Donc, on y travaille. On regarde pour voir si c’est quelque chose qui pourrait les [l’administration Marchand] intéresser », a indiqué Mme Simard.
Annonce saluée
Un citoyen du quartier Montcalm a quant à lui rappelé le rôle clé joué par l’organisme dans le verdissement de la ruelle verte du Grand Peuplier.
« À l’été 2019, lorsque j’ai proposé à quelques voisins de nous informer au sujet des programmes de Nature Québec, ç’a été l’étincelle qui a allumé l’intérêt de plusieurs résidents de la ruelle », a raconté Robert Poiré.
C’est l’été suivant que la ruelle verte du Grand Peuplier a commencé à se développer, grâce au financement et à l’accompagnement offerts par l’OBNL.
« Depuis, on bénéficie d’une ruelle plus verte, plus sécuritaire, pour les enfants qui veulent jouer. La circulation a ralenti, c’est convivial. Alors, c’est vraiment une valeur ajoutée et c’est convoité par ceux qui souhaitent habiter dans le secteur des ruelles vertes de notre quartier », a soutenu M. Poiré.
Malgré des travaux majeurs réalisés dans les résidences au cours des années, des arrivées et des départs d’habitants riverains, de même que le sacrifice de certains arbres matures afin de préserver le réseau d’alimentation électrique, la ruelle verte du Grand Peuplier entame quand même sa cinquième saison en 2024. Et l’enthousiasme des principaux concernés est toujours au rendez-vous, comme au premier jour.
« Il y aura des plantations, des 5 à 7 hebdomadaires, des spectacles, avec un soutien renouvelé de Nature Québec pour le verdissement et la convivialité », a ajouté Robert Poiré, qui se réjouit donc du soutien financier accordé à l’organisme sans but lucratif basé sur l’avenue de Salaberry, au Centre culture et environnement Frédéric Back.
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870, avenue de Salaberry, Québec (Québec), G1R 2T9
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