Lors de sa dernière assemblée, le conseil de quartier de Montcalm a adopté trois résolutions touchant largement les questions de transport. Une séance de consultation publique avait autour des activités du Marché de proximité de Québec.
Sécurité, mobilité et marché au conseil de quartier de Montcalm
Lors de sa dernière assemblée, le conseil de quartier de Montcalm a adopté trois résolutions touchant largement les questions de transport. Une séance de consultation publique avait autour des activités du Marché de proximité de Québec.
Mardi soir dernier, le conseil de quartier de Montcalm tenait sa première assemblée de l’année 2024.
Au début de celle-ci se tenait une séance de consultation publique. Celle-ci portait sur des modifications réglementaires pour régulariser le statut du Marché de proximité de Québec. Une trentaine de personnes se trouvaient alors dans la salle.
Deux modifications réglementaires sont requises, soit l’autorisation de l’usage C2 Vente au détail et services sur le lot, où se trouve aussi le Centre culture et environnement Frédérick Back et le retrait de l’exigence d’un dégagement de 15 mètres de la ligne de lot. Le Marché de proximité de Québec entrepose un grand conteneur réfrigéré, qui se trouve en retrait du terrain. Celui-ci sert pour la distribution de produits frais et locaux à l’année.
Les membres du conseil d’administration du conseil de quartier de Montcalm ont émis un avis favorable, tout en y allant d’une recommandation, qui répondait à quelques inquiétudes émises en cours de séance.
« [On y va] avec une recommandation […] de maintenir l’orientation des ventilateurs vers la rue, pour ne pas nuire au voisinage. On trouvait que pour le vivre-ensemble, les parties s’entendaient quand même sur ce point », annonçait Jonathan Tedeschi, président du conseil de quartier.
Une consultation écrite est toujours en cours jusqu’au 30 janvier.
Bancs publics
Plus tard dans la soirée, Hélène Paradis, secrétaire du conseil de quartier de Montcalm, a présenté trois résolutions développées par un comité consacré aux transports.
La première de celle-ci fait suite à une question posée en avril lors de l’assemblée générale du conseil de quartier. Une personne dans l’assistance voulait alors savoir s’il était possible de laisser les bancs publics installés dehors l’hiver, afin de faciliter le déplacement des personnes en mobilité réduite.
Le conseil de quartier précise que certains bancs sont retirés pour faciliter le déneigement, tandis que ceux qui restent sur les trottoirs peuvent nuire au passage de poussettes, de chaises roulantes ou de marchettes.
S’appuyant sur la volonté de de la Ville de Québec «[d’]encourager la mobilité active quatre saisons par année» et rappelant que les «personnes à mobilité réduite ont besoin de s’arrêter parfois en cours de trajet pour se reposer», le conseil de quartier de Montcalm «demande que les bancs qui sont présentement situés sur les trottoirs soient relocalisés sur un espace à proximité, de façon à ne pas nuire à la circulation sur les trottoirs, ni au déneigement».
Stationnement aux intersections
Une seconde résolution adoptée durant la soirée touchait cette fois la réglementation du stationnement aux intersections.
«On a été mis au fait que le stationnement près des intersections était la source de plusieurs accidents, parce que ça empêche de voir qu’il y a un piéton qui veut traverser l’intersection. Dans le Code de la sécurité routière, stationner près de l’intersection, c’est interdit. Toutefois, c’est un peu nébuleux comme formulation », souligne Hélène Paradis.
Elle cite notamment un extrait de l’article 386, où on stipule que « sauf en cas de nécessité ou lorsqu’une autre disposition du présent code le permet, nul ne peut immobiliser un véhicule routier […] dans une intersection, sur un passage pour piétons ou pour cyclistes identifié par une signalisation appropriée et sur un passage â niveaux, ni à moins de cinq mètres de ceux-ci».
«La traversée des intersections par des piétons et des cyclistes est plus risquée lorsqu’une voiture se trouve près des intersections. les transgressions à cette dernière règle sont très nombreuses dans le quartier Montcalm», remarque Hélène Paradis.
Elle ajoute que le «libellé du règlement est ambigu», puisqu’il est difficile de savoir où débute le «5 mètres».
Le conseil de quartier de Montcalm a donc adopté la résolution suivante :
« Par conséquent, le conseil de quartier de Montcalm souhaiterait que la Ville de Québec lui précise quelle consigne est donnée à ses policiers et agents de stationnement pour l’application de ce règlement.
Que la Ville de Québec l’informe du nombre de contraventions données en 2022 et en 2023 en lien avec ce règlement
Que les saillies de trottoir soient implantées au fur et à mesure que les réfections sont faites dans la ville afin de les généraliser.
Que la Ville de Québec demande au Gouvernement du Québec qu’elle souhaite clarifier les exigences concernant le stationnement aux intersections dans le Code de la sécurité routière,. Compte tenu que le projet de loi 48 se penche sur le Code de la sécurité routière, le moment serait bien choisi pour le faire.»
Aménagements sécuritaires et déneigement
Une dernière résolution découle d’un constat effectué par le conseil de quartier, soit que «l’un des principaux blocages à la mise en place de certaines de ses demandes […] est le mode de déneigement des rues.»
« Les déneigeuses ne pourraient pas effectuer leur travail dans des rues plus étroites lorsque les rayons de courbure sont petits ou lorsqu’il y a présence de dos d’âne et d’intersections surélevées. Or, les caractéristiques des rues que l’on dit requises pour le déneigement sont précisément celles qui rendent les rues dangereuses pour la mobilité active : voies de circulation très larges, grands rayons de courbure, absence d’obstacles à la circulation », souligne Hélène Paradis.
Elle ajoute que la rue Jeanne-d’Arc, pourtant plus étroite, est déneigée avec de plus petits appareils. Elle donne aussi en exemple des choix faits à Laval, où des dos d’âne allongés ont été installés, et à Roberval, où on a redessiné des rues pour faire des intersections surélevées (et déneigées).
Cette dernière résolution a donc été déposée :
« Dans le but d’atteindre les objectifs visés par la Vision de la mobilité active de la Ville de Québec, le conseil de quartier de Montcalm demande :
Que le rayon de courbure des intersections dans le quartier ne soit pas augmenté au détriment de la sécurité des piétons
Que la Ville, dans son règlement sur le déneigement, précise la taille de la machinerie requise pour déneiger les intersections avec de plus petits rayons de courbure, les rues avec dos d’âne ou des intersections surélevées et des rues étroites, dans la perspective de graduellement réaménager ces rues pour les rendre plus sécuritaires pour le transport actif.»
La prochaine assemblée du conseil de quartier de Montcalm se tiendra le 27 février prochain.
Cet article bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le gouvernement du Canada.
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