Trois ans de consultation pour un plan d’urbanisme et de mobilité à Québec

Boîte a idée physique et virtuelle, assemblées de consultation, sommet , ateliers d'échanges... Tous les moyens seront bons pour consulter la population de Québec pendant les trois prochaines années. La municipalité souhaite se doter d'un nouveau plan d'urbanisme et de mobilité. Le plus récent date de 2005, au lendemain des fusions municipales.

Trois ans de consultation pour un plan d’urbanisme et de mobilité à Québec | 15 avril 2024 | Article par Simon Bélanger

Jean-Pierre Després, directeur scientifique de VITAM - Centre de recherche en santé durable, Marie-PIerre Boucher, responsable de la planification de l'aménagement du territoire au comité exécutif, Mélissa Coulombe-Leduc, responsable de l'urbanisme au comité exécutif et Bruno Marchand, maire de Québec, se retrouvent autour d'une boîte à idées.

Crédit photo: Simon Bélanger - Monquartier

Boîte a idée physique et virtuelle, assemblées de consultation, sommet , ateliers d’échanges… Tous les moyens seront bons pour consulter la population de Québec pendant les trois prochaines années. La municipalité souhaite se doter d’un nouveau plan d’urbanisme et de mobilité. Le plus récent date de 2005, au lendemain des fusions municipales.

L’administration Marchand conviait lundi matin les médias à une conférence de presse dans le secteur de Lebourgneuf, pour annoncer le lancement d’une importante consultation autour du Plan d’urbanisme et de mobilité (PUM). Les activités de participation publique s’échelonneront sur trois ans.

L’objectif est de positionner la Ville de Québec jusqu’en 2050, en la dotant du «meilleur plan d’urbanisme» possible.

«Ce qu’on s’apprête à faire, c’est à travers la ville. C’est une proposition pour l’ensemble des quartiers. Mettre en lumière des quartiers avec des plus-value, avec des valeurs différentes, qui composent une trame globale pour l’ensemble de la ville, qui réunit l’ensemble des anciennes villes et de la nouvelle ville, qui fait en sorte qu’on a une vision commune avec des spécificités. C’est exactement ce qu’on souhaite créer», annonce d’entrée de jeu le maire Bruno Marchand.

Celui-ci affirme d’ailleurs que les projets en cours de réalisation se concilient à travers ce plan, mais que la Ville ne peut pas être mise sur pause pendant les consultations entourant le nouveau PUM.

« Il y a du travail qui se fait et on ne va pas l’arrêter.. Ces morceaux de casse-tête vont se concilier et vont venir s’intégrer à notre grand casse-tête qui est notre plan d’urbanisme et de mobilité », affirme M. Marchand, citant notamment les projets prévus sur la rue Saint-Vallier Ouest et de rues partagées dans Saint-Jean-Baptiste.

Principes et questions

Quatre principes seront au cœur de cette campagne de consultations : l’administration municipale souhaite développer une ville équitable, innovante, rassembleuse et saine.

Le nouveau PUM devrait aussi permettre de répondre à diverses questions.

«À quoi voulons-nous que la ville ressemble dans le fututr? Comment souhaitons-nous qu’elle soit organisée, construite et aménagée? Que souhaitons-nous conserver, mettre en valeur ou transformer? Comment voulons-nous nous déplacer dans la ville? », énumère Mélissa Coulombe-Leduc, responsable de l’urbanisme au comité exécutif.

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7 thématiques

Sept grands thèmes se dégagent de cette consultation : urbanisme, économie, environnement, milieux de vie, mobilité, population et sécurité.

Ces grands thèmes se retrouveront dans les différentes phases de consultation qui se dérouleront d’ici 2026.

Les consultations autour du Plan d’urbanisme et de mobilité s’échelonneront sur trois ans.
Crédit photo: Simon Bélanger - Monquartier

4 phases de consultation

La première a eu lieu l’été dernier, auprès des jeunes de 7 à 12 ans qui ont fréquenté les camps de jour. Ils ont en effet été invités à «imaginer le quartier de [leurs] rêves».

À partir d’aujourd’hui, une boîte à idées circulera aussi dans différents lieux publics de Québec, au printemps et à l’été 2024. En parallèle, il sera aussi possible de faire ses propositions dans la une boîte à idées virtuelle.

De plus, une grande enquête sera bientôt lancée, pour connaître les préoccupations citoyennes. La première phase sera complétée par des activités organisées par des partenaires, comme des organismes communautaires. Le programme jeunesse se poursuivra aussi. Le conseil municipal des enfants de 2025 se penchera d’ailleurs sur cette thématique.

Ensuite, une seconde phase visera à donner une vision et des orientations préliminaires. Des semaines thématiques seront organisées à l’automne 2024, autour des sept principaux thèmes. Conférences et balades urbaines pourraient être offertes aux citoyens. Un sommet sur invitation se tiendra également en 2025 et les citoyens pourront aussi répondre à un questionnaire en ligne.

La troisième phase s’articule autour du principe habituel entourant les consultations publiques. Des assemblées de consultation se tiendront à l’hiver et au printemps 2026. Le PUM pourra être adopté lors de l’automne de la même année.

Finalement, la dernière phase visera à établir un guide des milieux de vie. Des ateliers d’échanges seront organisés au printemps 2025 et au printemps 2026. La version préliminaire sera dévoilée à l’automne 2026, avant une adoption finale à l’automne 2027.

«L’idée, c’est de venir recueillir les besoins, les idées, les espoirs des citoyens en allant à leur rencontre», souhaite Marie-Pierre Boucher, responsable de la planification de l’aménagement du territoire au comité exécutif.

«Un peu déconnecté», selon Villeneuve

En mêlée de presse, le chef de l’opposition Claude Villeneuve a déploré le peu de substance derrière l’annonce de l’administration Marchand.

«Il arrive avec pas grand chose ce matin. Je trouve qu’on a des enjeux de mobilité, qui sont connus, qui sont documentés. Les citoyens ont des demandes et il ne se passe absolument rien sur plusieurs d’entre eux», regrette M. Villeneuve.

Le conseiller de Maizerets-Lairet estime également que le maire est «un peu déconnecté» des enjeux de Québec, alors que les questions des journalistes ne portaient que sur le sujet du jour.

«La fermeture du Répit Basse-Ville, ça risque d’avoir un impact sur la santé du monde, sur les gens qui sont concernés. C’est facile de parler de grande vision, de grand plan pour 2026, comme une façon de se détacher de ce qui se passe dans le quotidien de sa ville, de ce qui se passe à Québec», dénonce Claude Villeneuve.

Il déplore le peu de concret qui se dégage des plus récentes annonces, comme celle du comité Québec Capitale Climat, dévoilée jeudi dernier.

Si vous souhaitez partager vos idées pour le Plan d’urbanisme et de mobilité, vous pouvez déposer vos propositions dans la boîte à idées virtuelle, disponible en cliquant sur ce lien.

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