Église du Très-Saint-Sacrement : la rénovation des clochers pointe à l’horizon de l’été

Mine de rien, il s’en est passé des choses dernièrement à l’église du Très-Saint-Sacrement. Au terme de la conception des plans et devis préliminaires, l’heure est maintenant à la préparation de l’appel d’offres pour la rénovation des clochers à l’été 2024.

Dans la dernière année, la firme d’architecture EVOQ a mis à jour le rapport d’expertise technique de l’enveloppe de l’église du Très-Saint-Sacrement, à l’intention de la paroisse Saint-Pierre-Julien-Eymard, dédiée à son entretien et sa préservation.

Numérisation par drones, laser, etc.

À l’automne et à l’hiver, un relevé photogrammétrique réalisé par drones et au laser a permis de tirer des données très précises de l’église centenaire du chemin Sainte-Foy. Et ce, autant en ce qui a trait aux dimensions qu’aux textures des pierres du parement de ce vétuste bâtiment achevé en 1924.

« C’est un scan général de l’état de la bâtisse », explique Louis Bélanger, l’un des six marguilliers de la paroisse Saint-Pierre-Julien-Eymard.

Lors de la dernière assemblée du Conseil de quartier de Saint-Sacrement, M. Bélanger a d’ailleurs présenté un compte-rendu de 2023 et des travaux prévus cette année à l’église du Très-Saint-Sacrement.

« Les gens, peut-être, se posaient des questions, parce qu’il n’y a pas grand chose qui s’est passée vu de l’extérieur, mis à part la fois de la grosse grue. Donc le but, c’était vraiment d’informer la population. Et c’est important de le faire puisqu’on va avoir besoin du support de la communauté », souligne l’homme également derrière le mouvement de sauvegarde de l’église SOS Saint-Sacrement.

Requalification de l’église : le but ultime

Le processus de construction suit donc son cours présentement. L’appel d’offres décrira les travaux nécessaires pour rénover les deux clochers, qui s’élèvent à plus de 40 mètres dans les airs. L’exécution de cette opération d’envergure doit s’effectuer, en principe, dès cet été, toujours selon ce marguillier de la paroisse Saint-Pierre-Julien-Eymard.

En parallèle, une table de concertation composée aussi de l’organisme Espace communautaire Saint-Sacrement, de la Ville de Québec et de différents acteurs locaux, a vu le jour en 2023. Ce comité conjoint met la table à une mobilisation importante pour trouver une nouvelle vocation à l’église du Très-Saint-Sacrement, fermée au culte et désacralisée depuis 2019.

« C’est un défi très important, on s’en cache pas, il s’agit d’un énorme bâtiment. (…) On est au début vraiment d’un effort plus concerté, si l’on veut, avec tout le monde », précise Louis Bélanger.

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Des pistes de solutions émanant entre autres de l’étude d’Écobâtiment et de consultations citoyennes qui en ont suivi, de même que d’étudiants en architecture de l’Université Laval, ont été formulées l’an passé.

Après une dernière année marquée par « la prise en charge » de l’édifice, les prochains mois permettront un rebrassage de ces idées, de « passer à un mode plus actif vers la requalification de l’église du Très-Saint-Sacrement ».

Réouverture progressive

Entretemps, le stationnement de l’église a rouvert en 2023. D’autres activités ont repris progressivement, dont les opérations de chauffage, par exemple.

En 2024, c’est le sous-sol qui pourrait rouvrir, indépendamment des travaux d’urgence exigés par l’état québécois pour la réouverture sécuritaire de l’immeuble.

« Il y a une possibilité d’accès au sous-sol [par la porte sur le côté] sans entrer dans le périmètre de sécurité. On regarde actuellement les recommandations de l’architecte pour voir ce qu’il faut faire (…) Cela dit, on est prudents, car il y a toutes sortes de normes à respecter, mais c’est certain que ça permettrait de redonner vie au bâtiment », ajoute M. Bélanger.

Plus de détails figurent sur le site de la paroisse Saint-Pierre-Julien-Eymard.